Rebecca est la deuxième matriarche du peuple d’Israël. En hébreu, Rivka signifie « celle qui est comblée ». Sa « grande beauté » et sa virginité sont explicitement soulignées (Genèse 24 : 16). Rebecca est choisie par Eliezer, l’envoyé d’Abraham, pour se marier avec Isaac, fils de ce dernier. Eliezer adresse une prière à Dieu pour qu’il l’aide à reconnaître la future épouse. Le signe est le suivant : au moment où il demandera de l’eau à une jeune fille, elle lui en offrira également, de son propre chef, pour ses chameaux (Genèse 24 : 14). Après avoir rencontré Rebecca près d’un puits, Eliezer offre des bijoux à Rebecca. Son père Bathuel, reconnaissant que cette rencontre est placée sous un signe divin, accepte qu’elle devienne la femme d’Isaac. Peu après leur rencontre, Isaac conduit Rebecca dans a tente de Sarah, sa défunte mère. « Il l’aima, et il se consola d’avoir perdu sa mère » (Genèse 24 : 67). Isaac implore Dieu de mettre fin à la stérilité de sa femme. Rebecca met au monde les jumeaux Esaü et Jacob, « le premier qui sortit était roux et tout son corps pareil à une pelisse… Ensuite naquit son frère, tenant de la main le talon d’Esaü, et on le nomma Jacob » (Genèse 25 : 25 et 26). Esaü est un chasseur et Jacob reste « sous la tente ». Isaac préfère l’aîné Esaü « parce qu’il mettait du gibier dans sa bouche ; mais Rebecca préférait Jacob » (Genèse 25 : 28). Par deux fois, Jacob obtient le droit d’aînesse. La première fois, lorsque Esaü revient épuisé et affamé des champs, il n’hésite pas à lui vendre son droit d’aînesse pour un plat de lentilles (Genèse 25 : 29 à 34). La deuxième fois, lorsque Rebecca fait bénir Jacob par son père Isaac qui pressent sa mort, en le poussant à usurper l’identité d’Esaü (Genèse 27 : 10 à 29), ceci afin de concrétiser la prophétie de Dieu : « Deux nations sont dans ton sein, et deux peuples sortiront de tes entrailles ; un peuple sera plus puissant que l’autre, et l’aîné obéira au plus jeune. » (Genèse 25 : 23). Apprenant qu’Esaü décide de tuer son frère, Rebecca oblige Jacob à se réfugier chez son oncle Laban « jusqu’à ce que s’apaise la fureur de ton frère » (Genèse 27 : 44).
Pentateuque, Genèse.