En hébreu, son nom signifie la « juive ». Le livre de Judith n’a pas été inclus dans la Bible, mais il apparaît dans les
Apocryphes. Héroïne du livre qui porte son nom, Judith est la libératrice de son peuple. Jeune veuve, elle est très belle, riche et pieuse. L’épisode marquant qui la concerne se situe sous le règne de Nabuchodonosor dont les armées obtiennent de nombreuses victoires militaires et font le siège de la ville de Betyloua après en avoir coupé l’approvisionnement en eau. Les juifs, assiégés, sont condamnés à mourir de soif. Judith reproche aux anciens leur manque de confiance en Dieu et, nullement impressionnée par leur condescendance, leur dit : « Ecoutez-moi, et je ferai une chose qui parviendra jusqu’à des générations de générations de nos descendants » (Livre de Judith 8 : 32). Puis, elle se fait extrêmement belle afin de « séduire les yeux des hommes qui la verraient » (Livre de Judith 10 : 4). Elle se rend avec sa servante dans le camp des Assyriens et persuade Holopherne, le Général en chef des armées ennemies, qu’elle a déserté. Holopherne tombe amoureux d’elle. Elle lui déclare : « Dieu m’a envoyée pour accomplir avec toi des actions qui frapperont de stupeur la terre entière et tous ceux qui en entendront parler » (Livre de Judith 11 : 16). Holopherne convie Judith à partager son banquet et boit du vin « plus qu’il n’en avait jamais bu en une seule journée dans sa vie entière » (Livre de Judith 12 : 20). Alors qu’Holopherne gît ivre mort, Judith le décapite avec son propre cimeterre, enveloppe la tête dans une moustiquaire « brodée d’or, d’émeraudes et de pierres précieuses », la confie à sa servante et la ramène à Betyloua. Tous « du plus petit au plus grand » accourent ; elle retire la tête de la moustiquaire, la leur montre et dit « Voici la tête d’Holopherne…Dieu l’a frappé de la main d’une femme » (Livre de Judith 13 : 15). La mort d’Holopherne cause la plus grande panique parmi les armées assyriennes qui s’enfuient devant les juifs et se font massacrer.
Textes Apocryphes, Livre de Judith.