En arabe ancien, Dalila signifie « l’aguicheuse ». A l’époque de Samson, le peuple d’Israël vit sous le joug des Philistins. Samson s’éprend de Dalila, une philistine. Les princes philistins, moyennant finance, choisissent Dalila pour faire avouer à Samson le secret de sa force surhumaine. « Tâche, par tes séductions, de découvrir d’où vient sa grande vigueur et comment nous pouvons le vaincre, le lier et le réduire à l’impuissance. Tu recevras alors de chacun de nous onze cents pièces d’argent. Dalila dit à Samson : ‘Appprends-moi donc pourquoi ta force est si grande et avec quoi il faudrait te lier pour te dompter’ » (Juges 16 : 5 et 6). Après avoir résisté à trois reprises en lui donnant de fausses pistes sur l’origine de sa force, Samson est harcelé par Dalila : « ‘Quoi ! lui dit-elle, tu prétends que tu m’aimes, et ton coeur m’est étranger ! Trois fois déjà tu t’es joué de moi, en ne me révélant pas la cause de ta force si grande !’ Tourmenté ainsi chaque jour et assailli par ses propos, il en fut enfin excédé à la mort. » (Juges 16 : 15 et 16). Samson finit par céder : « Jamais rasoir n’a touché ma tête, car je suis voué à Dieu comme naziréen depuis le sein maternel ; si l’on me coupait les cheveux, je perdrais ma force et je deviendrais faible comme tout autre homme » (Juges 16 : 17). Dalila « l’endormit sur ses genoux, et, ayant mandé un homme, lui fit couper les sept boucles de sa chevelure » (Juges 16 : 19). Samson est affaibli, « les Philistins se saisirent de lui et lui crevèrent les yeux ; puis ils l’emmenèrent à Gaza, où il fut chargé de chaînes et forcé de tourner la meule dans la prison » (Juges 16 : 21). Au moment où les philistins célèbrent leur victoire, Samson aveugle, mais dont la chevelure commence à repousser (Juges 16 : 22) renverse les colonnes de la salle où se déroulent les festivités et anéantit ainsi les ennemis.
Les Prophètes, Les Juges.