En hébreu Sarah signifie « princesse ». Elle est l’épouse d’Abraham et également sa demi-soeur par son père. À l’origine son nom était Saraï (« ma princesse » en hébreu) ; il est changé par Dieu en même temps que celui d’Abram qui devient Abraham. La première chose que l’on apprend sur Saraï est sa stérilité (Genèse 11 : 30). Saraï se rend avec Abram et sa famille dans le pays de Canaan. Elle est extrêmement belle (Genèse 12 : 11 et 14). Sa beauté la rendant désirable auprès des hommes de pouvoir (Pharaon et Abimelekh le philistin), Abram la fait passer pour sa soeur de peur qu’on ne le tue pour la lui ravir. Plus tard, Saraï la stérile lui présente son esclave égyptienne Agar afin qu’elle lui donne l’enfant qu’elle ne peut concevoir. Une fois enceinte, Agar se met à mépriser sa maîtresse ; et Saraï dit à Abram : « Mon injure est la tienne. Moi même, j’ai placé mon esclave dans tes bras ; or, elle a vu qu’elle avait conçu, et je suis devenue méprisable à ses yeux. L’Eternel prononcera entre moi et toi » (Genèse 16 : 5). Ne voulant intervenir dans le conflit qui oppose les deux femmes, Abram réplique à Saraï : « Voici, ton esclave est dans ta main, fais-lui ce que bon te semble » (Genèse 16 : 6). Saraï humilie Agar et celle-ci s’enfuit . Un messager du Seigneur lui ordonne de rentrer chez sa maîtresse, mais elle est par la suite définitivement chassée avec son fils Ismaël lorsque « Sarah vit le fils d’Agar l’Egyptienne se livrer à des railleries » (Genèse 21 : 9). Au chapitre 17 de la Genèse, Dieu apparaît à Abram et lui dit : « Ton nom ne s’énoncera plus, désormais, Abram : ton nom sera Abraham, car je te fais le père d’une multitude de nations » (Genèse 17 : 5) et « Saraï, ton épouse, tu ne l’appelleras plus Saraï, mais bien Sarah. Je la bénirai, en te donnant, par elle aussi, un fils ; je la bénirai, en ce qu’elle produira des nations et que des chefs de peuples naîtront d’elle. » (Genèse 17 : 15 et 16). Lorsque cette annonce est faite une seconde fois par trois messagers de Dieu (Genèse 18 : 10), Sarah, entendant la conversation, « rit en elle-même » (Genèse 18 : 12) ; car après tout, son âge avancé ne laisse pas d’espoir d’enfanter : « Abraham et Sarah étaient vieux, avancés dans la vie ; le tribut périodique des femmes avait cessé pour Sarah » (Genèse 18 : 11). Sarah met au monde Isaac (« il rira » en hébreu). Elle est considérée comme la première des matriarches du peuple d’Israël.
Pentateuque, Genèse.