Né en 1936 à Alès dans le Gard, Jean Le Gac a été découvert à l’occasion de la Dokumenta V de Kassel en 1972. Il adopte d’abord, face à la remise en question générale de la pratique traditionnelle de la peinture, une démarche créatrice en regroupant sous forme de « cahiers » les lettres et les photographies élaborées lors de ses interventions artistiques. “J’ai compris que si je suis capable d’inspirer une fiction, alors il y aura preuve de mon existence” déclare-t-il ainsi.

Marqué par les livres de littérature illustrée de son enfance, il développe peu à peu une œuvre qui oscille entre peinture et littérature, autobiographie et fiction, légende et illustration, romanesque et humour, arts majeurs et genres dits mineurs (dessin, pastel, photo), et où le Peintre, c’est-à-dire lui-même, devient de manière récurrente le sujet et l’objet. Viennent alors les “papiers”, reportages entre la biographie et l’imaginaire, suivis dans les années 80, par des œuvres mêlant photographie, pastel, dessin et textes à la machine à écrire, puis par les “Délassements du peintre”, véritables installations narrant l’histoire d’un peintre disparu et d’une peinture impossible. A la fois auteur, acteur, témoin et spectateur, Jean Le Gac mène une réflexion narquoise et distanciée sur la place et le rôle de l’art aujourd’hui et plus particulièrement de la peinture qui ne peut que nous interpeller. Ses œuvres se trouvent en France et à l’étranger dans de nombreuses collections privées comme le Centre d’Art “Acentmètresducentredumonde” de Perpignan, et publiques parmi lesquelles : Centre Georges Pompidou, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Musées de Lyon, Grenoble, Nice, Nîmes, Strasbourg, Saint Etienne…, Ludwig Museum de Cologne et Staadtgalerie de Stuttgart en Allemagne, Musée de Gand en Belgique, Musée d’Art de la Ville d’Heksinki en Finlande, Museum Boymans-Van-Beuningen de Rotterdam en Hollande, Musée de Jerusalem en Israël, Musée Santa Barbara en Californie.