Né en 1931 à Paris, Bernard Rancillac vit et travaille à Malakoff en banlieue parisienne. En 1958, un contrat passé avec un collectionneur –le docteur Audouin-, lui permet de quitter son métier d’instituteur. Entre 1959 et 1962, il étudie la gravure à l’Atelier 17 de S.W Hayter. En 1961, il reçoit un Prix de peinture à la Biennale de Paris et sa première exposition personnelle a lieu en 1963 à la Galerie La Roue à Paris. Bernard Rancillac est un des artistes importants de la Figuration Narrative, ce courant artistique qui, dans les années 60, s’est opposé à la fois à la peinture abstraite et à l’art des nouveaux réalistes. Pour Rancillac, “à l’origine de toute création artistique, il faut une émotion. Très souvent, chez moi, elle est de nature politique, même quand je peins des Mickey, des musiciens de Jazz, des voitures ou des stars de cinéma. Le journaliste et le photographe sont plus présents sur l’événement et plus rapides en communication. Mais le peintre a le temps pour lui, le temps de s’enfoncer dans la chair du temps”. Dans un refus de conformisme pictural, Rancillac a “toujours voulu dire la vie par l’art et réintroduire l’art dans la vie par les médias les plus accessibles à ceux qui sont les plus démunis devant l’art”. Son travail est présent dans de nombreuses collections privées et publiques. Il a exposé dans de nombreux musées en France et à l’étranger parmi lesquels le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, le Musée des Arts Décoratifs, Paris, les Musées de Saint-Étienne et La Seyne-sur-Mer, France, le Musée d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, le Musée National de Taïwan, Taïpei, le Reykjavik Art Museum, Islande, Moma de New York, ainsi qu’en Italie, en Suisse et au Portugal.