Né à Rome en 1925, Fabio Rieti a vécu et travaillé à Paris. Jusqu’en 1938, il partage son enfance et son adolescence entre Rome et Paris. En 1938, suite à l’instauration des lois raciales en Italie, les Rieti libres penseurs, agnostiques et d’origine juive quittent Rome pour la France. En juin 40, la France capitule et Fabio Rieti fuit aux Etats-Unis avec sa mère. Il y reste jusqu’en 1948 et, après avoir entamé des études d’architecture, il y apprend la peinture. De 1948 à 1951, il séjourne à Rome où il expose pour la première fois et se lie d’amitié avec Gilles Aillaud et sa sœur Laurence. En 1951, il retourne aux Etats-Unis où il réalise de nombreuses céramiques pour le centre d’artisanat américain America House. En 1957, il quitte les Etats-Unis et s’installe définitivement à Paris, il épouse Laurence Aillaud. Fasciné depuis toujours par les villes, il commence alors à s’intéresser à l’art urbain et collabore avec Emile Aillaud à la réalisation de grands ensembles architecturaux, auxquels participe aussi en tant que sculpteur sa femme Laurence (La Grande Borne à Grigny, B1 Sud à Nanterre). Il réalise des mosaïques, des céramiques, et, à partir de 1976, des murs peints à Paris, Marseille, Mulhouse, Tarbes…, véritables trompe-l’œil architecturaux parmi lesquels figurent notamment : les « Fausses fenêtres » de Beaubourg, le « Piéton des Halles » et « L’Escalier » de la rue Etienne Marcel. Comme l’écrit Gilles Aillaud, le propos de Fabio Rieti est d’essayer de maintenir « vivace » la peinture figurative, et « d’assembler arbitrairement, de composer l’image pièce par pièce, choisissant les éléments iconographiques par association libre et de disposer ces trouvailles dans un jeu d’ombres et de lumières, de pleins et des vides, de probabilités et d’improbabilités, pour les amener à synthétiser une situation : un certain sourire ou une mélancolie certaine, un désir de fuite vers l’ailleurs ou la célébration d’un intérieur familier. »