Samba Wa Mbimba Nzinga, connu sous le nom d’artiste  » Chéri Samba « , est né en 1956 à Kinto-M’Vuila, dans le Bas-Zaïre. Il vit et travaille actuellement à Kinshasa.

S’exerçant au dessin depuis l’enfance, il fait ses études primaires à Kinto-M’Vuila de 1962 à 1969, puis, de 1969 à 1972, il entame des études secondaires à Madimba qu’il ne peut malheureusement poursuivre. Il s’installe alors à Kinshasa où il décide de devenir peintre. Après avoir collaboré avec différents peintres connus de Kinshasa, réalisé des enseignes publicitaires et des bandes dessinées, il ouvre en 1975 son propre atelier sur l’avenue Kasa-Vubu, dans la zone de Ngiri-Ngiri. Se définissant comme un « artiste populaire », il transpose alors « ses bandes dessinées sur la toile » et réalise des tableaux « toujours porteurs de message, de morale ». Au cours des années 80, il participe à de nombreuses expositions collectives au Zaïre, en France (en 1982 et 1986), en Belgique, en Allemagne, en Suède… L’exposition « Magiciens de la terre » au Centre Pompidou en 1989 lui confère une reconnaissance internationale. En 2004, la Fondation Cartier lui consacre une importante rétrospective. Observateur critique de la société, Chéri Samba peint des sujets ou des thèmes puisés dans la vie quotidienne où il aime se représenter comme personnage central : « Femme infidèle », « Amoureux châtié », « La Séduction », « Tous sont sur terre », « J’ai fait pam-pam à Paris ». Figure incontournable, il est alors à la fois narrateur et acteur d’une vie qu’il déclame. Peintre-conteur, il peut aussi se faire polémiste et dénoncer à l’aide de phrases écrites au pinceau l’argent-roi, le sida, le 11 septembre… Véritable miroir de la vie joyeuse de la capitale de la République démocratique du Congo, la peinture de Samba se caractérise par une palette de couleurs vives, des personnages stylisés dans des attitudes expressives dont le message, comme dans la BD, est renforcé par le texte.